Des supercalculateurs qui aident la médecine

Les supercalculateurs, grâce aux réseaux de neurones et une capacité à croiser les données du big data avec l’analyse d’un cas particulier, sont susceptibles de produire des diagnostics fiables quand les médecins se demandent de quoi souffre leur patient. Ce qui en fait des supercalculateurs, hypercompétents !

Tel est le cas des robots Watson, Ellie ou encore Marlow. Une plongée dans le monde de l’hyper compétence avec Science et Vie…

Source : https://www.science-et-vie.com/questions-reponses/l-intelligence-artificielle-depasse-t-elle-la-notre-10719

Les robots ne se bornent pas à exécuter des tâches mécaniques comme l’assemblage des machines. Désormais, ils s’emparent de véritables métiers intellectuels, où ils excellent grâce à leur puissance de calcul et à leur mémoire ultrapuissantes.

Ils ont désormais des professions. Chroniqueur, peintre, consultant, assistant, psychologue, médecin… Et des noms, aussi : Ellie, Watson, Marlow… Certains ont une voix, d’autres une apparence, un humour ou un caractère qui ressemble au nôtre. Mais la comparaison s’arrête là.

Car ils possèdent aussi des connaissances colossales, une capacité de calcul démesurée et hyper rapide, sans oublier un sens de l’observation hors du commun. « Ils », ce sont les robots de dernière génération. Mais ne vous attendez pas à de super androïdes tentant d’imiter nos comportements : ici, la ressemblance, purement virtuelle, passe par des avatars visibles sur un écran.

C’est que l’important est ailleurs : dans le secret d’algorithmes et de fonctions mathématiques rendant possibles des tâches non plus mécaniques et répétitives, mais d’expertise. En un mot : des tâches « intellectuelles ». Et c’est peu dire qu’en la matière, ils sont doués : non seulement ces machines surclassent dans certains domaines les aptitudes humaines, mais elles commencent à investir des champs professionnels aussi exigeants que la médecine, la finance, l’industrie de pointe et même l’art.

Des supercalculateurs hypercompétents

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Intelligence Artificielle fabriquée en Europe

20 Millards par an pour le déploiement d’une IA « fabriquée en Europe »

Dans un communiqué de presse publié le 7 décembre 2018, et dont voici les éléments essentiels, la Commission Européenne et les états membres, indiquent vouloir collaborer pour stimuler l’intelligence Artificielle “fabriquée en Europe”.

Fin 2018, la Commission a présenté un plan coordonné élaboré avec les États membres pour favoriser le développement et l’utilisation de l’IA en Europe.

Ce plan propose des actions communes pour une coopération plus étroite et plus efficace entre les États membres, la Norvège, la Suisse et la Commission européenne dans quatre domaines d’action essentiels:

  • accroître les investissements,
  • rendre davantage de données disponibles,
  • cultiver les talents et garantir la confiance.
  • Une coordination plus étroite est indispensable pour faire de l’Europe un acteur régional de premier plan en vue du développement et du déploiement d’une IA éthique, sûre et de pointe.

Andrus Ansip, vice-président pour le marché unique numérique , s’est félicité de cette étape importante. L’objectif est de dégager au moins 20 milliards d’euros d’investissements privés et publics d’ici à la fin de 2020, notamment pour la mise en commun de données médicales pour améliorer notamment le traitement du cancer et les diagnostics.

Mariya Gabriel, commissaire pour l’économie et la société numériques,  a souligné que l’IA transforme le monde. Son deployment est indispensable en Europe dans un cadre qui permet de préserver la confiance et dans le respect des valeurs éthiques.

La Commission donne priorité aux domaines de la santé, du transport, de la mobilité, de la sécurité et de l’énergie.

20 milliards d’euros d’investissements publics et privés seront consacrés à la recherche et l’innovation dans le domaine de l’IA d’ici à la fin de 2020. Pendant toute la décennie qui va suivre, 20 milliards d’euros seront investis tous les ans sur le développement de l’Intelligence Artificielle dans les pays de l’Union.

Une IA éthique et digne de confiance

La Commission Européenne met l’accent sur le développement d’une Intelligence Artificielle éthique et digne de confiance.

Dans son communiqué de presse du 7 décembre 2018, la Commission Européenne precise :

“L’IA soulève de nouvelles questions éthiques, telles que la partialité dans la prise de décisions. Pour susciter la confiance, qui est nécessaire pour que les sociétés acceptent et utilisent l’IA, le plan coordonné doit permettre de développer une technologie respectueuse des droits fondamentaux et des règles éthiques. Un groupe européen d’experts, composé de représentants des milieux universitaires, des entreprises et de la société civile, travaille actuellement sur des lignes directrices éthiques pour le développement et l’utilisation de l’IA. Une première version sera publiée d’ici à la fin de 2018 et les experts présenteront leur version finale à la Commission en mars 2019 au terme d’une consultation élargie dans le cadre de l’Alliance européenne pour l’IA. L’ambition est, ensuite, de porter l’approche éthique de l’Europe sur la scène mondiale. La Commission va ouvrir la coopération à l’ensemble des pays tiers désireux de partager des valeurs communes”.

Contexte

L’Union Européenne travaillera sur un plan coordonné sur l’Intelligence Artificielle qui lui permettra de rivaliser avec la concurrence internationale pour le développement d’une IA “fabriquée en Europe”. 

Les États membres et le Parlement européen doivent se mettre d’accord le plus rapidement possible sur les propositions législatives concernant la cyber-sécurité, les données ouvertes et le prochain budget de l’UE, qui prévoit un financement pour la recherche et l’innovation, ainsi que le déploiement des technologies d’IA.

Page vidéo Transhumanisme et homme augmenté

Le transhumanisme est un mouvement culturel et intellectuel international prônant l’usage des sciences et des techniques afin d’améliorer les caractéristiques physiques et mentales des êtres humains. Le transhumanisme considère certains aspects de la condition humaine tels que le handicap, la souffrance, la maladie, le vieillissement ou la mort subie comme inutiles et indésirables. Dans cette optique, les penseurs transhumanistes comptent sur les biotechnologies et sur d’autres techniques émergentes. Les dangers que présentent de telles évolutions sont énormément préoccupants.

Interview exclusive par Ecomnews, de Christophe Habas, neuroradiologue et Grand Maître du Grand Orient de France de 2016 à 2018 venu à Montpellier donner une conférence sur le transhumanisme, à l’invitation de l’association « Les amis de Georges Frêche ». 

Le philosophe Bernard Stiegler émet de sérieux doutes quant à la philosophie transhumaniste récemment promue par les multinationales californiennes. Il nous livre en quatre points ce qu’il estime être les questions importantes que l’engouement tend à voiler. http://bits.arte.tv

Bernard Stiegler, à propos de la philosophie transhumaniste sur Arte, 2ème partie

Magazine Bits sur Arte, Bernard Stiegler et le transhumanisme, troisième partie

Bernard Stiegler sur Arte, magazine Bits, regard du philosophe sur le transhumanisme, quatrième et dernière partie. 

L’homme « augmenté » fait rêver… L’homme, débarrassé de ses faiblesses et lorgnant vers l’immortalité, est pour demain. A grand renfort de nanotechnologies, génétique et biotechnologies. Jacques Testart, notre invité est biologiste. Il est le père scientifique du premier bébé-éprouvette français. C’était en 1982. Aujourd’hui, il signe le livre « Au péril de l’humain – Les promesses suicidaires des transhumanistes » aux Éditions du Seuil. Un ouvrage de réflexions coécrit avec la journaliste Agnès Rousseaux, qui met en garde contre les transhumanistes et leurs Graal peu recommandable. Et si aux côtés de l’homme « augmenté » apparaissait le sous-homme ? Une partition peu souhaitable pour l’Humanité… Il nous fait part de ses reflexions sur le plateau du « 64 minutes le monde en français » sur TV5MONDE.

Futuremag sur Arte : Après un grave accident de montagne, l’ingénieur américain Hugh Herr s’est vu amputé des deux jambes. Depuis ce jour, il n’a qu’une seule idée en tête : rendre leur mobilité aux personnes handicapées. Fondateur du Centre de Bionique Extrême et professeur de biophysique, il travaille à la création de prothèses personnalisées munies de capteurs permettant d’adapter le mouvement à l’environnement du patient. Impressionnant !

Dans Polonium, sur Paris Première, Natacha Polony reçoit Luc Ferry pour revenir avec lui sur son dernier livre sur le transhumanisme. Allons-nous pouvoir vivre plus longtemps et en meilleure santé grâce aux progrès technologique et génétique ?

Université de Nantes : L’émergence des nouvelles technologies et les progrès réalisés dans de nombreux domaines (numérique, robotique, médecine…) ont révolutionné en quelques années notre vie quotidienne et le regard sur l’évolution de l’humanité. Aujourd’hui, des scientifiques développent des imprimantes 3D capables de construire tissus et organes humains, des informaticiens créent des langages de programmation qui modifient le comportement des cellules vivantes, des intelligences artificielles se mesurent avec succès avec des champions d’échecs ou de Go et des exosquelettes peuvent être contrôlés par la pensée. Les limites humaines, comme celles de la machine, semblent pouvoir être repoussées de jour en jour… Alors, à quoi ressembleront les êtres humains dans quelques dizaines d’années ? Jusqu’où nos limites physiques et intellectuelles seront-elles poussées ? Quelle place donnerons-nous aux machines ? Quelles questions éthiques se posent à nous et quel type de société voulons-nous construire ?

Les enjeux et risques des nanotechnologies

Les enjeux

Les nanosciences et nanotechnologies, ou NST, peuvent être définies comme l’ensemble des études et des procédés de fabrication et de manipulation de structures (électroniques, chimiques), de dispositifs et de systèmes matériels à l’échelle du nanomètre (nm), ce qui est l’ordre de grandeur de la distance entre deux atomes (Wikipedia).
Les NST ouvrent de nouveaux champs de recherche pour des disciplines telles que l’optique, la biologie, la mécanique, la microtechnologie et la médecine. Leurs applications s’étendent des simples matériaux à tout le spectre du vivant. Elles représentent un espoir très important, notamment pour les applications médicales

Effets sur l’ADN

En perspective : la modification de nos séquences d’ADN

Il n’en demeure pas moins que les nanomatériaux ont été reconnus comme toxiques pour les tissus humains et les cellules en culture. Issues de la recherche, les nanoparticules seraient en effet susceptibles d’endommager et de modifier nos séquences d’ADN. Autant dire qu’avec les nanotechnologies et les nanoparticules nous jouons aux apprentis sorciers, car même les chercheurs en ignorent encore les effets réels sur  notre santé.

Du poison dans les rayons du supermarché ?

Et pourtant on commence à trouver des nanoparticules vraiment partout dans la grande distribution. C’est à tel point que de nombreux produits de consommation courante, comme certaines crèmes solaires, produits cosmétiques, aliments dont la saveur est augmentée et bien d’autres encore,  en contiennent déjà, sans que nous en soyons pour autant conscients. Tous autant que  nous sommes pouvons être certains d’en avoir déjà consommé.

Il se pourrait que nous nous trouvions à terme face à un scandale sanitaire plus important que celui de l’amiante, car à plus grande échelle. D’autre part nous ne sommes pas capables aujourd’hui scientifiquement d’évaluer les effets des nanoparticules sur notre santé. Même si certaines applications, notamment en médecine sont prometteuses, nous ne sommes pas capables non plus de dire quelles mutations génétiques ces particules sont susceptibles d’entraîner dans notre corps comme dans notre cerveau.

Des subventions très importantes

Les nanotechnologies bénéficient pourtant de subventions de plusieurs milliards d’euros et dollars en recherche et développement car elles constituent un espoir important dans le champ des applications médicales notamment. L’Union Européenne par exemple a accordé 1,3 milliard d’euros de subventions à la recherche sur les NST dans une période allant de 2002 à 2006 et 3,5 milliards d’euros pendant la période 2007-2013.

La grande distribution ne respecte pas toujours les règles

Aujourd’hui non seulement la recherche se poursuit à plus grande échelle encore, mais on dénombre de plus en plus de produits qui contiennent des nanoparticules. Elles sont un enjeu économique énorme pour la grande distribution. Et bien que la réglementation européenne impose aux fabricants de signaler leur présence dans les produits de consommation courante par la mention « nano » dans les composants du produits, bien peu s’y conforment.

Les nanoparticules se dissimulent parfois derrière un additif comme le E171 qu’on trouve dans quantités de sucreries. Dans un communiqué en début de cette année, l’UFC Que Choisir indique qu’elle a analysé en particulier certains additifs présents dans 16 produits de grandes marques. Dioxyde de titane (TiO2, un additif utilisé pour blanchir et intensifier la brillance de confiseries ou les dentifrices), dioxyde de silicium ou encore oxydes de fer et de zinc (utilisés comme colorants) : « 100% des produits analysés contiennent des nanoparticules », affirme le communiqué. Mais nous ne sommes pas au bout de nos surprises : on trouve également des nanoparticules, notamment d’argent, dans toutes sortes de tissus innovants : anti-odeur, chauffants, hydratants… (sous-vêtements, t-shirts, chaussettes, vêtements de sport) vendus par la grande distribution. 

Même des médicaments courants comme le Doliprane, l’Efferalgan ou le Nurofen contiennent du dioxyde de titane sous forme de nanoparticules potentiellement cancérogènes.

Des conséquences importantes pour l’environnement

La nanotoxicologie étudie les risques environnementaux et sanitaires liés aux nanotechnologies. C’est un champ de recherche qui va de pair avec le développement des nanotechnologies et dont nous ne saurions nous passer.

En effet, la dissémination à large échelle de nanoparticules dans l’environnement est effectivement centrale sur le plan éthique et doit demeurer un point de vigilance dès aujourd’hui et dans les années à venir.