Intelligence artificielle et transports

On parle beaucoup de voitures autonomes. L’intelligence artificielle s’applique également aux transports en commun (par exemple les rames de métro ou des bus sans chauffeur). Elle s’appliquera bientôt aux trains de marchandise, aux avions et aux drônes. Une recherche en pleine expansion.

Renaud Roubaudi de POA interroge Guillaume Trehard, référant en charge du pôle « conduite autonome » du groupe Akka Technologie, à propos des différentes étapes de l’évolution de la conduite autonome dans les dix prochaines années. L’arrivée programmée de l’intelligence artificielle dans nos voitures a des conséquences en cascade sur nos modes de transport et nos modes de vie dont nous ne mesurons pas encore pleinement les retombées, positives ou négatives.

La Mairie de Paris lance les navettes Easyline afin de relier les gares de Lyon et d’Austerlitz distantes d’une centaine de mètres. Ces nouveaux bus gratuits, électriques et sans conducteurs peuvent accueillir 12 personnes et fait le trajet en 1min30 le long du Pont Charles de Gaulle.

Intelligence Artificielle pour la santé

France 3 Grand Est : L’intelligence artificielle a de multiples possibilités d’utilisation et demeure un enjeu d’avenir. Elle progresse beaucoup, et vite, et pourrait apporter beaucoup à la santé, témoin une nouvelle application intuitive au service du patient.

Cedric Villani | TEDxSaclay – L’intelligence artificielle est l’affaire de tout le monde. Elle représente un enjeu très important dans notre société. Comment faire en sorte qu’elle profite à tous ?Cedric Villani nous explique comment par exemple l’intelligence artificielle permet une analyse de données médicales plus poussée qui peut aider à ce que les maladies soient mieux dépistées

L’Intelligence Artificielle au service de la Défense

L’IA au service de la défense et de la sécurité

Le domaine de la défense et de la sécurité s’intéresse depuis longtemps aux techniques d’intelligence artificielle sous leurs nombreuses formes : interfaces humain-machine, traitement de l’information, robotique, etc.

Dans les prochaines années, l’utilisation de l’intelligence artificielle sera une nécessité pour assurer les missions de sécurité, conserver l’ascendant face à nos adversaires potentiels, tenir notre rang par rapport aux alliés (aussi bien au sein de coalitions que dans une perspective d’export) et maintenir un niveau de qualité élevé concernant les services dispensés à l’ensemble des personnels des ministères.

Une des différences réside notamment dans le lieu qui représente le théâtre du conflit : extérieur (opérations militaires), intérieur (sécurité intérieure) voire même virtuel (cyberdéfense).

Le domaine est très mature et extrêmement riche en cas d’usage et données à haute valeur ajoutée pour des usages d’IA : imagerie (notamment satellitaire, drones, hyperspectrale), vidéos, signaux électromagnétiques (radars), systèmes de combat, renseignement, cybersécurité, robotique (aéronautique, marine, terrestre), données de maintenance, etc.

La nécessité d’une IA régalienne et ses spécificités

L’IA crée avant tout une opportunité pour améliorer le quotidien de l’ensemble des métiers et des citoyens. Contrairement à certaines idées reçues, les premières applications identifiées relèvent de sujets du quotidien. Parmi les pistes, on peut évoquer : le filtrage des appels d’urgence arrivant aux 17-18-112 pour désaturer, mieux prioriser et cibler ; la gestion de crise par la gestion des interventions et de l’information ; la réduction de l’accidentologie et du nombre de morts sur les routes. La réalisation de ces applications relève de l’intérêt général et en améliorant la qualité du service public et de son exercice.

La cyberdéfense et la cybersécurité évoluent dans ce même contexte de tsunami informationnel et de complexification constante des menaces. Si les moyens d’analyse automatiques permettent jusqu’à présent de détecter des attaques déjà connues, la mise en oeuvre de techniques d’IA permet aujourd’hui d’imaginer des capacités de détecter, parer voire répondre à des attaques qui étaient jusqu’à présent inconnues.

L’IA est également un moyen de protection pour nos forces et pour ceux qui assurent leurs missions au quotidien. on peut citer à titre d’illustration la reconnaissance et la cartographie 3D de bâtiments en zone ennemie, ou encore le déminage (terrestre et maritime notamment) qui pourrait être effectué par des robots. Ces deux exemples montrent que dans certaines applications, il est possible d’utiliser des techniques d’IA pour préserver des êtres humains et limiter le niveau de risque auquel ils sont exposés. Dans le contexte du combat, l’IA permet d’outiller l’échelon de commandement pour faciliter l’accès à l’information et assister ainsi sa prise de décision, C’est enfin un facteur déterminant dans la performance et l’augmentation des systèmes de combat, notamment pour des fonctions support telles que la logistique et de la maintenance.

Quel que soit l’usage, les missions régaliennes nécessitent de prendre en compte certains aspects spécifiques pouvant être contraignants techniquement, notamment dans la conception des systèmes impliquant de l’IA :

  • la sécurité et la protection des systèmes nécessitent d’être particulièrement renforcée et adaptée au contexte d’utilisation. En effet, les conséquences d’attaques en cas de vulnérabilité peuvent être importantes ;
  • la gestion des informations (classifiées à de multiples niveaux, éventuel¬lement judiciaire), la protection du secret et du droit d’en connaître en particulier lorsqu’elles impliquent de grands volumes de données ;
  •  l’interopérabilité avec d’autres systèmes, en particulier dans le cas de coalitions ou d’échanges internationaux ;
  • la répartition géographique des opérations et la multiplicité des modes de déploiements, de l’échelon central en métropole jusqu’aux théâtres d’opérations extérieures, y compris embarqués comme par exemple dans des bateaux ou des systèmes aéronautiques.
  • le besoin de fiabilité (entre humains, entre humains et machines…) et de contrôle accru dans un contexte où l’IA peut trouver sa place dans des applications critique (pilotage par exemple).
  •  enfin, sur ces technologies qui évoluent à grande vitesse, il est impératif pour les techniciens et experts de se tenir au courant par la participation régulière à des forums, conférences, colloques internationaux, bien sûr dans le respect de la confidentialité qui s’impose aux actions les plus sensibles.

L’importance de la dimension opérationnelle a été soulignée pour faciliter l’expérimentation et les développements au plus près des utilisateurs finaux. En effet, celle-ci est cruciale pour faciliter les démarches d’expérimentation, de conception itérative et de déploiement de produits. Pour y parvenir, il faudra permettre des expérimentations opérationnelles sur le terrain ou dans les centres d’essais pour donner vie à un living lab dans l’État.

Donner un sens à l’Intelligence Artificielle

Le rapport du mathématicien et député de l’Essonne Cédric Villani intitulé « Donner un sens à l’intelligence artificielle » a été rendu public le mercredi 28 mars 2018.

L’utilisation des données au cœur de la politique économique

Le rapport de Cédric Villani met en exergue la nécessité du partage des données à l’échelle européenne, ce qui impliquerait notamment une réforme du droit d’auteur pour les rendre plus accessibles à l’analyse. Il souhaite inciter les acteurs économiques à partager leurs données. Des données européennes qui seraient également mieux protégées vis-à-vis de puissances tiers.

La mission souhaite amener les acteurs français du domaine, aussi bien privés que publics, à collaborer et à se fédérer. La qualité des applications pourrait faire l’objet d’une labellisation.

Quatre secteurs de l’économie de l’Intelligence Artificielle ont été jugés comme prioritaires : Mobilité et transports, santé, environnement, défense.

L’intelligence Artificielle pourrait être développée au travers de « plateformes sectorielles de mutualisation » et de « bacs à sable d’innovation ».

Réformer la recherche française

Le rapport Villani propose la création d’instituts 3IA. L’Intelligence Artificielle conjugue en effet plusieurs axes de recherche. Les instituts 3IA seront donc des établissements interdisciplinaires, répartis dans toute la France et coordonnés au niveau national. Le but est de fédérer les acteurs de la recherche et accroître l’offre de formation. L’IA devant traiter des masses de données très importantes, un nouveau supercalculateur verra le jour. Un cloud privé accessible sur forfait au niveau européen complétera ce dispositif. Et pour éviter la fuite des cerveaux, Cédric Villani, préconise de doubler les salaires en début de carrière.

En effet un maître de conférences débutant (bac + 8) et exigence d’excellence, perçoit en France moins de 1800 euros nets par mois et environ 3200€ enfin de carrière après plusieurs dizaines d’années de bons et loyaux services ! En famille, les premières années, il a du mal à boucler ses fins de mois. Des compétences qu’un chercheur peut valoriser à un salaire bien plus important à l’étranger.

Impact sur le travail et l’emploi : Anticiper !

L’intelligence Artificielle va profondément transformer le marché du travail. Le rapport préconise une formation tout au long de la vie pour développer notamment les compétences créatives qui deviennent de plus en plus importantes.

Il convient en effet d’anticiper les effets et préparer la transformation inévitable en favorisant le dialogue social. Les personnes exerçant les métiers les moins qualifiés ou du moins les plus sujets à automatisation, doivent être formées tout au long de leur vie.  

Pour une IA plus écologique

Le rapport préconise la création d’une plateforme mesurant l’impact environnemental des équipements numériques intelligents. Cédric Villani affirme : « D’ici 2040, les besoins en espace de stockage mondial, corrélés au développement du numérique et de l’IA, risquent d’excéder la production disponible globale de silicium ». La solution ? Une politique d’innovation « de rupture » dans le domaine des semi-conducteurs afin de les rendre moins gourmands en silicium. Un label permettrait de valoriser les solutions les plus écologiques.

Le rapport préconise de rendre accessibles d’ici fin 2019 dans le cadre de l’Open Data les données touchant à l’agriculture, la météo, l’énergie, les transports, la biodiversité, le climat, la gestion des déchets, le cadastre ou encore la performance énergétique. Certaines données privées pourraient également entrer dans le cadre de cette ouverture.

Définir une éthique

L’IA est fondée sur le Deep Learning. Ce sont des algorithmes complexes d’apprentissage automatique qui conduit la machine à prendre des décisions de façon autonome. Il est éventuellement préoccupant d’avoir une boite noire qui agit à notre place, sans savoir ce qu’il y a dedans ! Il faut donc pouvoir expliquer et détailler les algorithmes d’apprentissage automatique, d’une part et contrôler l’utilisation de certaines données d’autre part.

Il peut s’agir par exemple des données personnelles ou encore génétiques d’un grand nombre de personnes. Le rapport Villani propose la création d’un corps d’experts qui auront capacité à saisir la justice et l’administration. Une garantie indispensable pour le respect de nos libertés et la création d’une IA éthique et citoyenne. Le rapport préconise en outre la création d’un comité d’éthique des technologies numériques, dont les décisions et avis feraient jurisprudence.

C’est pour toutes ces raisons également il faudra enseigner l’éthique aux jeunes ingénieurs. Elle est quasiment absente des enseignements aujourd’hui !

Pour une IA inclusive et diverse

Pourquoi inclusive ? Parce que le constat est clair, l’Intelligence Artificielle, est aujourd’hui beaucoup plus une affaire d’hommes que de femmes. Non seulement cela pose un problème en termes d’égalité, mais également en termes de vision du monde. En effet, l’IA doit conduire à terme à proposer une certaine modélisation du monde. Un monde d’hommes ? A terme, la présence de biais cognitifs essentiellement masculins dans les algorithmes pourrait poser problème.

D’où plusieurs initiatives :

  1. Une politique incitative pour la mixité. Cédric Villani propose un seuil de 40% d’étudiantes dans les filières d’enseignement du numérique d’ici 2025
  2. Des financements pour soutenir la diversité dans l’IA.
  3. Une base de données nationale pour « objectiver les inégalités entre les femmes et les hommes ». Elle permettrait la mise en œuvre d’actions en faveur de la diversité dans les entreprises du numérique.

Intelligence Artificielle notions de base

L’intelligence artificielle consiste en la mise en œuvre d’une série de techniques, de processus automatiques et technologies permettant d’imiter voire de dépasser l’intelligence humaine.

L’intelligence artificielle est déjà coextensive à tous les niveaux de la réalité. Aucune technologie d’avenir ne peut plus se penser en la mettant entre parenthèses. L’enjeu est donc simple et global : il s’agit de mettre l’Intelligence Artificielle au service de l’homme. Ce qui implique de la penser, et non plus seulement de la développer et de l’appliquer.

Dans le domaine de l’Intelligence artificielle on est déjà demain et les chercheurs travaillent déjà sur après-demain.

En voici de façon non exhaustive, quelques applications :

  • création de réseaux de neurones artificiels
  • traitement de gigantesques bases de données (big data)
  • Appliquée aux neurosciences, l’intelligence artificielle permet de pallier une déficience cognitive ou neuronale par l’action de la machine (exemple : les neurocapteurs qui permettent d’interpréter la pensée d’une personne incapable de parler, ou encore la capacité à activer par la pensée une prothèse de main ou de pied)
  • Il existe également de nombreuses applications de l’Intelligence Artificielle dans le domaine de la robotique. Des développements d’avenir concernent le transport du futur (individuel et collectif). Certaines applications existent déjà, comme les véhicules sans chauffeur.
  • Le secteur de la Défense est également un domaine où le développement de l’Intelligence Artificielle devient progressivement central.
  • Les objets connectés

Et dans le domaine du langage :

  • synthèse vocale
  • reconnaissance vocale
  • compréhension automatique du langage
  • réponse automatique à des questions
  • Traduction automatique
  • Deep learning

Intelligence artificielle : la Chine serait bientôt leader

D’ici 2025, la Chine aura dépassé les Etats-Unis dans le développement de l’Intelligence Artificielle. Avec les velléités d’hégémonisme qu’on lui connaît la Chine de Xi Jinping pourrait rapidement imposer au monde des applications médicales et robotiques « made in China ».

Au-delà de l’aspect commercial que représente le marché de l’Intelligence Artificielle au niveau mondial, et des sommes colossales qui sont en jeu, une hégémonie de la Chine dans le domaine de l’IA poserait bien d’autres problèmes. La sécurité des données serait mise en cause, ce qui est déjà le cas avec les produits issus de la firme Huawei et le scandale des micros infiltrés qui est en train de voir le jour.

D’autre part la question de l’éthique poserait problème dans la mesure où nos données médicales et génétiques seraient mises à disposition d’une super puissance souvent mise en cause par les instances internationales dans ses manquements au respect des Droits de l’Homme.

Quant à la question militaire : faut-il laisser la Chine développer des applications militaires fondées sur l’Intelligence Artificielle, sans que l’Europe ne dispose de développements suffisants qui garantissent la paix ? Il est évident que non.   C’est pour ces différentes raisons que l’Union Européenne a pris la décision d’investir 20 milliards d’euros par an durant les dix années à venir, dans le développement d’un Intelligence Artificielle « fabriquée en Europe ». Une décision à tout le moins indispensable…

IA Quand la Chine aura pris le pouvoir…

par Louis Naugès, Le Monde Informatique 14/11/2018

L’intelligence Artificielle est, après le cloud computing, la prochaine rupture dans le domaine des technologies du Numérique. En 2018, les Etats-Unis sont encore les leaders de l’IA ; en 2025, la Chine aura pris la première place de l’IA dans le monde entier. Pourquoi ? Comment ? Eléments de réponse dans cette chronique.

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L’intelligence artificielle, un instrument de puissance pour la Chine

INA Global Numérique – Par Charles Thibout – 20 décembre 2018

La Chine est entrée dans la course à l’intelligence artificielle. Le niveau de ses investissements, la qualité de son écosystème d’innovation et le volontarisme de ses dirigeants rendent crédibles les ambitions du pays à prendre, tôt ou tard, le leadership dans ce domaine. Avec quelles conséquences sur le plan international ? L’an dernier, Vladimir Poutine déclarait que celui qui serait leader en intelligence artificielle deviendrait le maître du monde. En Chine, la sentence du président russe n’est pas passée inaperçue.

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Intelligence Artificielle : La Chine compte révolutionner 17 industries

Paru dans Le Big Data – 20 novembre 2018

D’ici 2030, la Chine compte devenir le leader mondial de l’intelligence artificielle avec une industrie nationale de l’IA estimée à 150 milliards de dollars. Pour ce faire, le gouvernement estime que la Chine devra rattraper les Etats-Unis dès 2020.

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Intelligence Artificielle fabriquée en Europe

20 Millards par an pour le déploiement d’une IA « fabriquée en Europe »

Dans un communiqué de presse publié le 7 décembre 2018, et dont voici les éléments essentiels, la Commission Européenne et les états membres, indiquent vouloir collaborer pour stimuler l’intelligence Artificielle “fabriquée en Europe”.

Fin 2018, la Commission a présenté un plan coordonné élaboré avec les États membres pour favoriser le développement et l’utilisation de l’IA en Europe.

Ce plan propose des actions communes pour une coopération plus étroite et plus efficace entre les États membres, la Norvège, la Suisse et la Commission européenne dans quatre domaines d’action essentiels:

  • accroître les investissements,
  • rendre davantage de données disponibles,
  • cultiver les talents et garantir la confiance.
  • Une coordination plus étroite est indispensable pour faire de l’Europe un acteur régional de premier plan en vue du développement et du déploiement d’une IA éthique, sûre et de pointe.

Andrus Ansip, vice-président pour le marché unique numérique , s’est félicité de cette étape importante. L’objectif est de dégager au moins 20 milliards d’euros d’investissements privés et publics d’ici à la fin de 2020, notamment pour la mise en commun de données médicales pour améliorer notamment le traitement du cancer et les diagnostics.

Mariya Gabriel, commissaire pour l’économie et la société numériques,  a souligné que l’IA transforme le monde. Son deployment est indispensable en Europe dans un cadre qui permet de préserver la confiance et dans le respect des valeurs éthiques.

La Commission donne priorité aux domaines de la santé, du transport, de la mobilité, de la sécurité et de l’énergie.

20 milliards d’euros d’investissements publics et privés seront consacrés à la recherche et l’innovation dans le domaine de l’IA d’ici à la fin de 2020. Pendant toute la décennie qui va suivre, 20 milliards d’euros seront investis tous les ans sur le développement de l’Intelligence Artificielle dans les pays de l’Union.

Une IA éthique et digne de confiance

La Commission Européenne met l’accent sur le développement d’une Intelligence Artificielle éthique et digne de confiance.

Dans son communiqué de presse du 7 décembre 2018, la Commission Européenne precise :

“L’IA soulève de nouvelles questions éthiques, telles que la partialité dans la prise de décisions. Pour susciter la confiance, qui est nécessaire pour que les sociétés acceptent et utilisent l’IA, le plan coordonné doit permettre de développer une technologie respectueuse des droits fondamentaux et des règles éthiques. Un groupe européen d’experts, composé de représentants des milieux universitaires, des entreprises et de la société civile, travaille actuellement sur des lignes directrices éthiques pour le développement et l’utilisation de l’IA. Une première version sera publiée d’ici à la fin de 2018 et les experts présenteront leur version finale à la Commission en mars 2019 au terme d’une consultation élargie dans le cadre de l’Alliance européenne pour l’IA. L’ambition est, ensuite, de porter l’approche éthique de l’Europe sur la scène mondiale. La Commission va ouvrir la coopération à l’ensemble des pays tiers désireux de partager des valeurs communes”.

Contexte

L’Union Européenne travaillera sur un plan coordonné sur l’Intelligence Artificielle qui lui permettra de rivaliser avec la concurrence internationale pour le développement d’une IA “fabriquée en Europe”. 

Les États membres et le Parlement européen doivent se mettre d’accord le plus rapidement possible sur les propositions législatives concernant la cyber-sécurité, les données ouvertes et le prochain budget de l’UE, qui prévoit un financement pour la recherche et l’innovation, ainsi que le déploiement des technologies d’IA.

Marianne Dabbadie

Mon souhait pour l’avenir de notre planète

Je suis Marianne Dabbadie, Dr en Sciences de l’Information et de la Communication. J’ai un parcours hybride entre recherche universitaire, recherche industrielle et missions conseil dans les domaines du Traitement Automatique des Langues Naturelles, des réseaux sémantiques, le Management et la Gestion de Projets.
Je connais bien les problématiques liées aux GAFAM et à l’Intelligence Artificielle et m’y intéresse depuis très longtemps, au-delà de mon domaine de recherche et d’expertise spécifique qui est le Traitement Automatique des Langues Naturelles et le web sémantique.

L’importance de l’éthique

Je suis convaincue, en outre, qu’il est indispensable de prendre en main le développement de l’Intelligence Artificielle pour la France et en Europe avec un focus important sur les questions d’éthique, notamment en ce qui concerne la médecine, la Défense Nationale, la protection des données et des libertés individuelles. Ce développement de l’éthique doit pouvoir aller de pair avec la recherche et le développement industriel, pour faire de la France le leader d’une IA citoyenne et industrielle dans un monde en plein développement. Ce qui n’est pas envisageable, c’est de freiner les progrès scientifiques sans adaptation législative ou de régulation.

Penser l’Intelligence Artificielle

Travailler sur l’Intelligence Artificielle c’est accorder une importante particulière à l’aspect pluridisciplinaire d’un champ de recherche alliant Nanotechnologies, Biotechnologies, Informatique et sciences Cognitives et qui met en jeu le devenir de l’humanité. Ce qu’il est important de comprendre c’est que l’intelligence artificielle est coextensive à tous les niveaux de la réalité. Elle implique à la fois la recherche scientifique au niveau mondial, la recherche industrielle et les applications qui en sont faites. Aucune technologie d’avenir ne peut plus se penser en la mettant entre parenthèses. L’enjeu est donc simple et global : il s’agit de mettre l’Intelligence Artificielle au service de l’homme. Ce qui implique de la penser, et non plus seulement de la développer et de l’appliquer.

NBIC

Nano Biotechnologies Informatique et sciences Cognitives

NBIC est l’acronyme d’un champ de recherche pluridisciplinaire alliant Nanotechnologies, Biotechnologies, Informatique et sciences Cognitives.

Il s’agit donc de créer une interconnexion croissante entre l’infiniment petit (les nanoparticules), la manipulation du vivant (biologie), l’intelligence artificielle (informatique) et l’étude du cerveau et des comportements humains (les neurosciences et sciences cognitives).
L’objectif affiché est d’améliorer la vie humaine et de prolonger notre existence, mais aussi d’augmenter l’humain, c’est-à-dire essentiellement sa performance, en rendant ses processus physiologiques et cognitifs dépendants de la technologie.

La finalité des NBIC n’est pas nouvelle. C’est le vieux fantasme humain qui consiste à vouloir vaincre la Camarde, tout en faisant un gigantesque pied de nez aux lois de la nature. Mais le jour où un ordinateur pourra y compris lire dans nos pensées, où les plus « chanceux » d’entre nous, ou du moins les plus riches, devront se conformer au spectre d’un monde parfait, qu’adviendra-t-il de notre libre arbitre, de notre liberté de conscience ?