Intelligence artificielle et transports

On parle beaucoup de voitures autonomes. L’intelligence artificielle s’applique également aux transports en commun (par exemple les rames de métro ou des bus sans chauffeur). Elle s’appliquera bientôt aux trains de marchandise, aux avions et aux drônes. Une recherche en pleine expansion.

Renaud Roubaudi de POA interroge Guillaume Trehard, référant en charge du pôle « conduite autonome » du groupe Akka Technologie, à propos des différentes étapes de l’évolution de la conduite autonome dans les dix prochaines années. L’arrivée programmée de l’intelligence artificielle dans nos voitures a des conséquences en cascade sur nos modes de transport et nos modes de vie dont nous ne mesurons pas encore pleinement les retombées, positives ou négatives.

La Mairie de Paris lance les navettes Easyline afin de relier les gares de Lyon et d’Austerlitz distantes d’une centaine de mètres. Ces nouveaux bus gratuits, électriques et sans conducteurs peuvent accueillir 12 personnes et fait le trajet en 1min30 le long du Pont Charles de Gaulle.

Intelligence Artificielle fabriquée en Europe

20 Millards par an pour le déploiement d’une IA « fabriquée en Europe »

Dans un communiqué de presse publié le 7 décembre 2018, et dont voici les éléments essentiels, la Commission Européenne et les états membres, indiquent vouloir collaborer pour stimuler l’intelligence Artificielle “fabriquée en Europe”.

Fin 2018, la Commission a présenté un plan coordonné élaboré avec les États membres pour favoriser le développement et l’utilisation de l’IA en Europe.

Ce plan propose des actions communes pour une coopération plus étroite et plus efficace entre les États membres, la Norvège, la Suisse et la Commission européenne dans quatre domaines d’action essentiels:

  • accroître les investissements,
  • rendre davantage de données disponibles,
  • cultiver les talents et garantir la confiance.
  • Une coordination plus étroite est indispensable pour faire de l’Europe un acteur régional de premier plan en vue du développement et du déploiement d’une IA éthique, sûre et de pointe.

Andrus Ansip, vice-président pour le marché unique numérique , s’est félicité de cette étape importante. L’objectif est de dégager au moins 20 milliards d’euros d’investissements privés et publics d’ici à la fin de 2020, notamment pour la mise en commun de données médicales pour améliorer notamment le traitement du cancer et les diagnostics.

Mariya Gabriel, commissaire pour l’économie et la société numériques,  a souligné que l’IA transforme le monde. Son deployment est indispensable en Europe dans un cadre qui permet de préserver la confiance et dans le respect des valeurs éthiques.

La Commission donne priorité aux domaines de la santé, du transport, de la mobilité, de la sécurité et de l’énergie.

20 milliards d’euros d’investissements publics et privés seront consacrés à la recherche et l’innovation dans le domaine de l’IA d’ici à la fin de 2020. Pendant toute la décennie qui va suivre, 20 milliards d’euros seront investis tous les ans sur le développement de l’Intelligence Artificielle dans les pays de l’Union.

Une IA éthique et digne de confiance

La Commission Européenne met l’accent sur le développement d’une Intelligence Artificielle éthique et digne de confiance.

Dans son communiqué de presse du 7 décembre 2018, la Commission Européenne precise :

“L’IA soulève de nouvelles questions éthiques, telles que la partialité dans la prise de décisions. Pour susciter la confiance, qui est nécessaire pour que les sociétés acceptent et utilisent l’IA, le plan coordonné doit permettre de développer une technologie respectueuse des droits fondamentaux et des règles éthiques. Un groupe européen d’experts, composé de représentants des milieux universitaires, des entreprises et de la société civile, travaille actuellement sur des lignes directrices éthiques pour le développement et l’utilisation de l’IA. Une première version sera publiée d’ici à la fin de 2018 et les experts présenteront leur version finale à la Commission en mars 2019 au terme d’une consultation élargie dans le cadre de l’Alliance européenne pour l’IA. L’ambition est, ensuite, de porter l’approche éthique de l’Europe sur la scène mondiale. La Commission va ouvrir la coopération à l’ensemble des pays tiers désireux de partager des valeurs communes”.

Contexte

L’Union Européenne travaillera sur un plan coordonné sur l’Intelligence Artificielle qui lui permettra de rivaliser avec la concurrence internationale pour le développement d’une IA “fabriquée en Europe”. 

Les États membres et le Parlement européen doivent se mettre d’accord le plus rapidement possible sur les propositions législatives concernant la cyber-sécurité, les données ouvertes et le prochain budget de l’UE, qui prévoit un financement pour la recherche et l’innovation, ainsi que le déploiement des technologies d’IA.