Dans l’alchimie délicate qui mêle l’humain à la machine, une question fondamentale s’élève : celle de l’engagement éthique dans le développement des algorithmes. La chronique des erreurs techniques, telle l’incident de reconnaissance faciale de Google en 2015, révèle un abîme bien plus profond : le spectre de l’oubli moral. Ces bévues ne sont pas seulement des ratés techniques ; elles sont le miroir d’une potentialité de discrimination systémique. Le problème réside non dans l’intention mais dans l’omission – le défaut d’inclure, de considérer, d’anticiper.

Le prisme déformant des données

Prenons l’exemple de la voix féminine inaudible aux oreilles des objets connectés. C’est là une métaphore, involontaire certes, d’une forme de mutisme imposé par l’historique des données. Ces discriminations algorithmiques, quand elles ne sont pas volontaires, révèlent une ignorance qui n’est plus acceptable. Dans ce contexte, peut-on vraiment parler de neutralité technologique ?

Éthique et algorithmes : Un duo incontournable

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