Lors de cette conférence, Marianne Dabbadie met en lumière le rôle central de la désinformation dans les guerres contemporaines et en particulier la guerre hybride. Elle rappelle que, bien avant les armes, c’est souvent la vérité qui tombe la première.
Elle analyse la manière dont certains dirigeants, à l’image de Vladimir Poutine, s’appuient sur la manipulation de l’opinion publique en exploitant émotions et biais cognitifs. L’objectif : modeler la perception collective et, parfois, transformer les citoyens en relais involontaires de récits hostiles.
Si la propagande et les manipulations de masse ne sont pas des phénomènes nouveaux, leur systématisation et leur mise en œuvre par des structures étatiques représentent une évolution majeure. L’exemple d’une réunion organisée en 2021 par le hub d’innovation de l’OTAN illustre cette tendance : on y évoquait déjà l’usage des neurosciences au service de la “guerre cognitive”, capable d’influencer individus et groupes dans un cadre stratégique et militaire.
Dans ce contexte, la cyberguerre, et plus particulièrement l’usage massif des réseaux sociaux, apparaît comme une arme redoutable au cœur de ces nouvelles formes de confrontation.